Portrait de Bernard FAURE en 5 questions.



Récemment battu en finale du Championnat Vétéran , au cours d'une partie ou il n'entrera jamais vraiment..... Bernard FAURE ce "scientifique de la Pétanque" nous livre en quelques questions un aperçu sur sa passion et sur sa carrière.



Question 1: depuis quand joues tu à la Pétanque ?

Natif du Gard j’ai joué très jeune à La Pétanque puis ensuite j’ai pris une licence lorsque j'ai eu douze ans c'était en 1961
Mon premier championnat du Gard fut le bon puisque je devins champion dés ce premier essai en battant notamment en quart, le fameux PASSO qui était décrit comme une petite merveille.....qu’il devint effectivement !
Cette année-là nous faillirent réaliser un exploit au championnat de France juniors à BEZIERS (une seule catégorie chez les jeunes à cette époque) en nous inclinant en quart de finale contre les Champions de France en titre les Marseillais ARTILLAN frères associés à FLOURET.
Nous avons pris à six mètres une mène de 4 points tout en menant au score 11 à 9.

Question 2 : Peux-tu nous parler de la longévité bouliste et de ton parcours ?

La Pétanque est un vrai sport (je me suis attaché à le démontrer dans un essai consacré à ma passion)
L’une de ses caractéristiques c’est qu’on la pratique sur une longue durée parfois presque toute une vie. Je viens de fêter mes 53 ans de compétition en perdant la finale départementale de la triplette VETERANS 2014.
Bien sûr une « carrière » n’est jamais linéaire il y a des sommets et des trous noirs.
Il faut essayer que ces derniers ne durent pas trop longtemps sinon on risque de décrocher.
En vieillissant on gagne en expérience et en connaissance de soi ce que l’on perd en potentiel physique. Il faut essayer d’équilibrer les profits et les pertes, comme en comptabilité.
Moi j’ai retenu un critère sur lequel on peut discuter celui de l’accès aux parties qualificatives pour un championnat de France. J’en ai disputé, si mes comptes sont exacts, 27 avec 13 participations aux divers championnats de France, uniquement à PETANQUE car je n’ai jamais pratiqué le Provençal
C’est plutôt correct comme moyenne même si je serais heureux d’arriver à une stricte égalité pour ces parties décisives
Par ailleurs comme tous les joueurs de ma génération dite du "Baby-boom" devenue aujourd’hui celle du "Papy-boom" j’ai gagné de nombreux « grands-prix » régionaux (Uzes , Bagnols , St Quentin, mais aussi dans les régions où mon périple professionnel me conduisait : Le Puy en Velay ou les deux départements Alpins.
Je ne suis toutefois pas un stakhanoviste du jeu, je joue selon mon envie deux ou trois fois par semaine dans les périodes denses pour moi, pas plus. Je peux aussi m’entrainer tout seul pour « avoir mes repères »


Question 3 : parle-nous de tes coéquipiers les plus importants ?

Dans le Gard j’ai joué jusqu’à trente ans avec mon cousin Francis THOMAS, un excellent gaucher, un gagneur. Mais comme pour les vieux couples j’ai choisi de « divorcer » car sa mauvaise humeur a fini par m’être insupportable !

J’ai joué alors quelques années avec Michel BRIAND et son beau père MOMON Serre.
Avec Michel nous avons gagné le premier challenge Benezet qui était une doublette de Haut niveau sur une journée au mois d’Aout.

Un petit clin d’œil du destin a fait que lorsque Michel BRIAND a gagné son premier titre de Champion de France à St SAULVE en 1993 je participais en parallèle au championnat de France doublettes avec Adelino ALEXIO. Nous nous inclinâmes en quart de finale en réalisant un joli parcours.

Ensuite j’ai joué une bonne dizaine d’années avec « L’écureuil » c’est-à dire Christian VAAST en complétant agréablement nos palmarès réciproques.
Je joue désormais avec Francis GABRIELLI, un joueur istréen d’excellent niveau.
J’ai plutôt choisi l’option de jouer dans la durée avec quelques co-équipiers même si toute formule a ses avantages et ses inconvénients

Question 4 : quelle est ta spécialité, ton rôle préféré ?

J’assume totalement ma préférence pour le point J’aime beaucoup la diversité des techniques du point qui doit permettre de savoir s’adapter à tout type de jeu. J’adore analyser en quelques secondes les pièges du terrain. Je sais aussi que lorsque le pointeur donne l’avantage, les parties tournent comme des horloges.

Bien sûr j’ai aussi joué comme milieu tout en gagnant quelques concours comme tireur mais j’ai privilégié l’excellence au point et je crois avoir fait le bon choix. De toute façon j’ai choisi de ne rien regretter dans la vie…



Dernière question : Qu’aurais-tu encore à nous dire ?

Beaucoup de choses sans doute mais je vous renvoie à la lecture de mon petit essai intitulé : LES PIEDS TANQUES, LE CŒUR LEGER publié au scribe d’opale
On peut le commander à mon adresse –mail : faure.reine@wanadoo.fr

Pour conclure je veux dire que je suis fier d’avoir longtemps joué à LA PETANQUE, un authentique sport populaire qui m’a beaucoup appris sur le plan humain.
J’ai l’habitude de dire que la Pétanque a été ma meilleure école de formation pour diriger un collège de ZEP dans les quartiers Nord de MARSEILLE

Vous voyez il y a parfois des effets inattendus pour une pratique…
Christian ALLIER
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